Le cheminement du financement

Troisième et dernier article de compte-rendu de la conférence du printemps de l’entrepreneuriat.

De cette seconde table ronde, je dois avouer que ma prise de note ne m’aide pas beaucoup à rédiger cet article. Les participants ont très probablement dit des choses tellement intéressantes que j’en ai laissé tombé mon stylo.

Je pourrais vous citer le nom et la fonction de chacun des intervenants, ce qui ferait joli puisque ce sont des gens intéressants, mais j’ai peur que cela ne vous laisse sur votre faim.

Non, je vais plutôt admettre mon manque d’exhaustivité et me concentrer sur le point qui est resté clair dans ma mémoire : le cheminement du financement.

François-BlochC’est François Bloch, de l’entreprise KPMG (je vous avais dit que ça ferait joli) qui a parlé de ce concept en réaction à l’assertion de l’un des entrepreneurs qui disait que si l’idée était bonne, l’argent tombait facilement.

« Oui, si l’idée est valable, l’argent peut tomber facilement. Mais pour cela il faut suivre le bon chemin. »

Mais ce chemin quel est-il ? Voilà ce que je vais, chers lecteurs, dévoiler devant vos yeux ébahis.

Commencer proche de soi

Toucher d’abord vos proches en réunissant ce qu’on appelle outre-Atlantique de la « love money ». C’est-à-dire des prêts/aides financières de la part de votre famille et de vos amis proches. Si vous ne réussissez pas à convaincre ceux-ci, comment espéreriez-vous convaincre un banquier ?

Engagez votre parole

Ensuite, contactez les organismes qui pourront vous octroyer un prêt d’honneur. Le prêt d’honneur a pour but d’améliorer, si ce n’est de remplacer, l’apport personnel du créateur d’entreprise. C’est habituellement un prêt à taux zéro, octroyé à la personne et non à son entreprise, sans réelle garantie exigée. France Initiative, le Réseau Entreprendre, France Active ou l’ADIE (Association de Droit à l’Initiative Économique) sont autant d’organismes susceptibles de pratiquer le prêt d’honneur.

Demandez de l’aide au ciel

Pardonnez l’exécrable jeu de mot. La prochaine étape est de contacter les Business Angels. Les BA sont des personnes qui investissent une partie de leur patrimoine dans une entreprise (en général jeune entreprise innovante) et met à sa disposition une sorte de coaching : compétences, expérience et conseils, ainsi que réseau. Bref, une partie de leur temps si précieux. Un des organismes les plus connus : OSEO.

Séduisez votre banquier

Enfin, en dernière étape, vous pouvez contacter votre banque. Pour François Bloch, jamais un banquier ne financera une start-up ! Un emprunt pourra vous être accordé pour financer un investissement précis, voire une embauche, mais jamais un besoin de trésorerie ou un « lancement de l’activité » non motivé précisément.

Voilà ! Chacune des étapes joue le rôle d’effet de levier pour passer à la suivante ! Un banquier est bien plus susceptible de vous accorder un prêt si vous avez reçu l’aide de Business Angels, qui eux même seront moins réticents à vous aider si vous avez obtenu un prêt d’honneur. Prêt, vous l’avez compris, que vous obtiendrez plus facilement si vous montrez votre volonté en ayant réuni tous les fonds possibles auprès de vos relations proches.

Alors, on se lance quand ?

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